Allez, venez,
Rejoignez-vous ou quittez-vous,
...
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Nous recevions sa visite assidue ;
J’étais enfant. Jours lointains ! Depuis lors
La porte est close et la maison vendue :
Les foyers vendus sont des morts.Quand j’entendais son pas de demoiselle,
Adieu mes jeux ! Courant... -
Le meilleur moment des amours
N’est pas quand on a dit : « Je t’aime. »
Il est dans le silence même
À demi rompu tous les jours ;Il est dans les intelligences
Promptes et furtives des cœurs ;
Il est dans les feintes rigueurs... -
Sur le chemin du bois, par les beaux jours d’été,
Elles viennent souvent se promener ensemble,
A l’heure où le soleil, de sa tiède clarté,
Endort au vent du soir la campagne qui tremble.Elles vont en chantant des refrains de chansons ;
Au milieu des taillis la fraîcheur les attire.
Elles jettent au loin, à travers les buissons,
Le tumulte charmant de... -
Les jeunes filles
Amis, amis, nous voilà grandes ;
Nos jours ont changé de saison.
Allez préparer vos offrandes,
Allez suspendre les guirlandes
À la porte... -
L’épouse, la compagne à mon cœur destinée,
Promise à mon jeune tourment,
Je ne la connais pas, mais je sais qu’elle est née ;
Elle respire en ce moment.Son âge et ses devoirs lui font la vie étroite ;...
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Quand votre bien-aimée est morte,
Les adieux vous sont rendus courts ;
Sa paupière est close, on l’emporte,
Elle a disparu pour toujours.Mais je la vois, ma bien-aimée,
Qui sourit sans m’appartenir,
Comme une ombre plus... -
Vous désirez savoir de moi
D’où me vient pour vous ma tendresse ;
Je vous aime, voici pourquoi :
Vous ressemblez à ma jeunesse.Vos yeux noirs sont mouillés souvent
Par l’espérance et la tristesse,
Et vous allez toujours... -
VII
Les sept filles d’Orlamonde,
Quand la fée fut morte,
Les sept filles d’Orlamonde,
Cherchèrent les portes.Ont allumé leur sept lampes,
Ont ouvert les tours,
Ont ouvert quatre cents salles,
Sans trouver le jour…Arrivent aux grottes sonores,
Descendent alors;
Et sur une porte close,
Trouvent une... -
Je ne devais pas vous le dire ;
Mes pleurs, plus forts que la vertu,
Mouillant mon douloureux sourire,
Sont allés sur vos mains écrire
L’aveu brûlant que j’avais tu.Danser, babiller, rire ensemble,
Ces jeux ne nous sont plus...