• Quand je viendrai m'asseoir dans le vent, dans la nuit,
    Au bout du rocher solitaire,
    Que je n'entendrai plus, en t'écoutant, le bruit
    Que fait mon coeur sur cette terre,

    Ne te contente pas, Océan, de jeter
    Sur mon visage un peu d'écume :
    D'un coup de lame alors il te faut m'emporter
    Pour dormir dans ton amertume.

  • Viens lentement t'asseoir
    Près du parterre dont le soir
    Ferme les fleurs de tranquille lumière,
    Laisse filtrer la grande nuit en toi :
    Nous sommes trop heureux pour que sa mer d'effroi
    Trouble notre prière.

    Là-haut, le pur cristal des étoiles s'éclaire :
    Voici le firmament plus net et translucide
    Qu'un étang bleu ou qu'un vitrail d'abside ;...