• Je suis né romantique et j’eusse été fatal
    En un frac très étroit aux boutons de métal,
    Avec ma barbe en pointe et mes cheveux en brosse.
    Hablant español, très loyal et très féroce,
    L’œil idoine à l’œillade et chargé de défis.
    Beautés mises à mal et bourgeois déconfits
    Eussent bondé ma vie et soûlé mon cœur d’...

  • Je suis né romantique et j’eusse été fatal
    En un frac très étroit aux boutons de métal,
    Avec ma barbe en pointe et mes cheveux en brosse.
    Hablant espanol, très loyal et très féroce,
    L’œil idoine à l’œillade et chargé de défis.
    Beautés mises à mal et bourgeois déconfits
    Eussent bondé ma vie et soûlé mon cœur d’homme.
    Pâle et jaune, d’ailleurs, et...

  •     Don Juan qui fut grand Seigneur en ce monde
        Est aux enfers ainsi qu'un pauvre immonde
        Pauvre, sans la barbe faite, et pouilleux,
        Et si n'étaient la lueur de ses yeux
        Et la beauté de sa maigre figure,
        En le voyant ainsi quiconque jure
        Qu'il est un gueux et non ce héros fier
        Aux dames comme au poète si cher
        Et...

  •  
    Don Juan qui fut grand Seigneur en ce monde
    Est aux enfers ainsi qu’un pauvre immonde
    Pauvre, sans la barbe faite, et pouilleux,
    Et si ce n’étaient la lueur de ses yeux
    Et la beauté de sa maigre figure,
    En le voyant ainsi quiconque jure
    Qu’il est un gueux et non ce héros fier
    Aux dames comme aux poêles si cher
    Et dont l’auteur de ces...

  • Le soldat qui sait bien et veut bien son métier
    Sera l’homme qu’il faut au Devoir inflexible :
    Le Devoir, qu’il combatte ou qu’il tire à la cible,
    Qu’il s’essore à la mort ou batte un plat sentier ;

    Le Devoir, qu’il subisse (et l’aime !) un ordre altier
    Ou repousse le bas conseil de tel horrible
    Dégoût ; le Devoir bon, le Devoir dur, le crible
    Où...

  • Du fond du grabat
    As-tu vu l’étoile
    Que l’hiver dévoile ?
    Comme ton coeur bat,
    Comme cette idée,
    Regret ou désir,
    Ravage à plaisir
    Ta tête obsédée,
    Pauvre tête en feu,
    Pauvre coeur sans dieu !

    L’ortie et l’herbette
    Au bas du rempart
    D’où l’appel frais part
    D’une aigre trompette,
    Le vent du coteau,
    La...

  • L’écartement des bras m’est cher, presque plus cher
    Que l’écartement autre :
    Mer puissante et que belle et que bonne de chair,
    Quel appât est la vôtre !

    O seins, mon grand orgueil, mon immense...

  • J’ai naguère habité le meilleur des châteaux
    Dans le plus fin pays d’eau vive et de coteaux :
    Quatre tours s’élevaient sur le front d’autant d’ailes,
    Et j’ai longtemps, longtemps habité l’une d’elles.
    Le mur, étant de brique extérieurement,
    Luisait rouge au soleil de ce site dormant,
    Mais un lait de chaux, clair comme une aube qui pleure,
    Tendait...

  • Un Maupassant complet ! Première édition !
    Seul un livre fait faute à la collection :
    Cas déplorable, d’autant plus qu’on n’est pas riche.
    Et vendez donc pour que tel se fâche ou se fiche !

    Or La Maison Tellier dont il est question,
    Quel « topo » rabâché jusqu’à profusion !
    Encore, il faut l’avoir. Autrement, triste affiche,
    Et triste boniment...

  •           EN PATINANT

    Nous fûmes dupes, vous et moi,
    De manigances mutuelles,
    Madame, à cause de l’émoi
    Dont l’Été férut nos cervelles.

    Le Printemps avait bien un peu
    Contribué, si ma mémoire
    Est bonne, à brouiller notre jeu,
    Mais que d’une façon moins noire !

    Car au printemps l’air est si frais
    Qu’en somme les roses...