• Le ciel si pâle et les arbres si grêles
    Semblent sourire à nos costumes clairs
    Qui vont flottant légers avec des airs
    De nonchalance et des mouvements d'ailes.

    Et le vent doux ride l'humble bassin,
    Et la lueur du soleil qu'atténue
    L'ombre des bas tilleuls de l'avenue
    Nous parvient bleue et mourante à dessein.

    Trompeurs exquis et coquettes...

  • Le couchant dardait ses rayons suprêmes
    Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
    Les grands nénuphars entre les roseaux
    Tristement luisaient sur les calmes eaux.
    Moi j'errais tout seul, promenant ma plaie
    Au long de l'étang, parmi la saulaie
    Où la brume vague évoquait un grand
    Fantôme laiteux se désespérant
    Et pleurant avec la voix des sarcelles
    ...