• Comme le corps ne permect point de veoir,
    A son esprit, ny sçauoir sa puissance :
    Ainsi l’erreur, qui tant me faict avoir
    Deuant les yeulx le bandeau d’ignorance,
    Ne m’à permis d'auoir la congnoissance
    De celuy là, que pour pres le chercher
    Les Dieux avoient voulu le m’approcher :
    Mais si hault bien ne m’àsceu apparoistre.
    Parquoy a droict l’on...

  • Prenez le cas, que, comme je suis vostre
    (Et estre veulx) vous soyez tout a moy :
    Certainement par ce commun bien nostre
    Vous me deburiez tel droict, que je vous doy.
    Et si Amour vouloit rompre sa Loy,
    Il ne pourroit l'un de nous dispencer,
    S'il ne vouloit contrevenir a soy,
    Et vous, & moy, & les Dieux offencer.

    Prenez le cas que,...

  • Comme le corps ne permet point de voir
    À son esprit, ni savoir sa puissance :
    Ainsi l'erreur, qui tant me fait avoir
    Devant les yeux le bandeau d'ignorance,
    Ne m'a permis d'avoir la connaissance
    De celui-là que, pour près le chercher,
    Les Dieux avaient voulu le m'approcher :
    Mais si haut bien ne m'a su apparaître.

    Parquoi à droit l'on me...

  • Si je n'ai pu comme voulois
    Vous réciter au long, et dire
    Ce de quoi tant je me doulois,
    Imputez-le à mon coeur plein d'ire,
    Pour n'avoir pu ouïr médire.
    Du bien, que je dois estimer,
    Et pour qui on devrait maudire
    Tous ceux qui m'en veulent blâmer.

    (Rymes XXIX)

  • Prenez le cas que, comme je suis vôtre -
    Et être veux - vous soyez tout à moi :
    Certainement par ce commun bien nôtre
    Vous me devriez tel droit que je vous dois.

    Et si Amour voulait rompre sa Loi,
    Il ne pourrait l'un de nous dispenser,
    S'il ne voulait contrevenir à soi,
    Et vous, et moi, et les Dieux offenser.

    (Rymes XXVI)