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    C’EST au temps de la chrysanthème
    Qui fleurit au seuil des hivers
    Que l’amour cruel dont je t’aime
    En moi poussa des rameaux verts.

    Il naquit, doux et solitaire,
    A ces fleurs d’automne pareil
    Qui, pour parer encor la terre
    N’ont pas eu besoin de soleil.

    Sans redouter les jours moroses
    Qui font mourir les autres fleurs
    Il...

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    J’IGNORAIS tout de Toi, ne connaissant encore
    Que la douce fierté dont ton front se décore
    Et de tes yeux divins la sereine clarté.
    Mais aujourd’hui je sais jusqu’au bout le poème
    De ton corps enchanté. Voilà pourquoi je t’aime
    Avec tes sens nouveaux qu’éveilla ta Beauté !

    J’ignorais tout de Toi, ne connaissant encore
    Que le baiser furtif dont...

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    TU l’as bien dit : je ne sais pas t’aimer.
    Tout ce qu’un cœur peut enfermer d’ivresse,
    Cacher de pleurs et rêver de caresses,
    N’est pas encor digne te charmer.
    — Tu l’as bien dit : je ne sais pas t’aimer !

    Tu l’as bien dit : mes tendresses sont vaines,
    A moi, vaincu que ta grâce a dompté.
    Qui ne sais rien qu’adorer ta beauté
    Et te donner...

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    NOUS nous disions : quand le printemps
    Ramènera dans son haleine
    La splendeur des lys éclatants
    Et l’allégresse de la plaine.

    O printemps qui ne reviens pas !
    Quand du bout d’azur de ton aile
    Tu réveilleras sur nos pas
    L’âme des choses fraternelles

    Sous les bercements infinis
    Des feuillages que tu caresses,
    Quand, de la...

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    A vous s’en vont mes vers tremblants
    S’abattre devant vos pieds blancs
    Comme des colombes blessées ;
    Vous êtes ce qu’ils ont chanté,
    L’espoir, la grâce, la beauté,
    Toutes mes chimères passées

    Tous mes rêves me sont rendus ;
    L’ange des paradis perdus
    A leur seuil sous vos traits demeure :
    O doux ange au front éclatant,
    Ouvrez-...

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    ÊTES-VOUS femme, êtes-vous ange ?
    Ou votre nom mentit deux fois,
    O charmeresse dont la voix
    Tinte avec une grâce étrange ?

    Vos yeux dont le bleu divin change
    Comme celui des fleurs des bois
    Jettent, dans les cœurs aux abois,
    De crainte et d’espoir un mélange.

    De tous je ne sais rien vraiment.
    Peut être êtes-vous simplement,
    ...

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    DANS la forêt que l’hiver navre
    J’allais silencieux et seul ;
    La lèvre était comme un cadavre
    Où la neige jette un linceul.

    Les dernières feuilles froissées
    Couraient sur le sol sans gazons
    Et, sur le deuil de mes pensées.
    Planait le deuil des horizons.

    Les grands arbres jaunes de mousse
    Pleuraient sur les lis défleuris.
    La...