• Ta pâle chevelure ondoie
    Parmi les parfums de ta peau
    Comme folâtre un blanc drapeau
    Dont la soie au soleil blondoie.

    Las de battre dans les sanglots
    L’air d’un tambour que l’eau défonce,
    Mon cœur à son passé renonce
    Et, déroulant ta tresse en flots,

    Marche à l’assaut, monte, — ou roule ivre
    Par des marais de sang, afin
    De planter...

  • La chevelure vol d’une flamme à l’extrême
    Occident de désirs pour la tout déployer
    Se pose (je dirais mourir un diadème)
    Vers le front couronné son ancien foyer

    Mais sans or soupirer que cette vive nue
    L’ignition du feu toujours intérieur
    Originellement la seule continue
    Dans le joyau de l’œil véridique ou rieur

    Une nudité de héros tendre...

  • Souvent la vision du Poète me frappe :
    Ange à cuirasse fauve, il a pour volupté
    L’éclair du glaive, ou, blanc songeur, il a la chape,
    La mitre byzantine et le bâton sculpté.

    Dante, au laurier amer, dans un linceul se drape,
    Un linceul fait de nuit et de sérénité :
    Anacréon, tout nu, rit et baise une grappe
    Sans songer que la vigne a des feuilles, l’...

  • Toujours, n’importe le titre,
    Sans même s’enrhumer au
    Dégel, ce gai siffle-litre
    Crie un premier numéro.

  • Dame
    Sans trop d’ardeur à la fois enflammant
    La rose qui cruelle ou déchirée, et lasse
    Même du blanc habit de pourpre, le délace
    Pour ouïr dans sa chair pleurer le diamant

    Oui, sans ces crises de rosée et gentiment
    Ni brise quoique, avec, le ciel orageux passe
    ...

  • La jeune dame qui marche sur la pelouse
    Devant l’été paré de pommes et d’appas,
    Quand des heures Midi comblé jette les douze,
    Dans cette plénitude arrêtant ses beaux pas,

    A dit un jour, tragique abandonnée — épouse —
    À la mort séduisant son Poète : Trépas !
    Tu mens. Ô vain climat nul ! je me sais jalouse
    Du faux Éden que, triste, il n’habitera pas....


  • La chevelure vol d’une flamme à l’extrême
    Occident de désirs pour la tout déployer
    Se pose (je dirais mourir un diadème)
    Vers le front couronné son ancien foyer

    Mais sans or soupirer que cette vive nue
    L’ignition du feu toujours intérieur
    Originellement la seule continue
    Dans le joyau de l’œil véridique ou rieur

    Une...

  • Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée !
    Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée,
    Par le verre brûlé d’aromates et d’or,
    Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor,
    L’aurore se jeta sur la lampe angélique,
    Palmes ! et quand elle a montré cette relique

    A ce père essayant un sourire ennemi,
    La solitude bleue et stérile a frémi.
    Ô la...

  • Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée !
    Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée,
    Par le verre brûlé d’âromates et d’or,
    Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor,
    L’aurore se jeta sur ma lampe angélique,
    Palmes ! et quand elle a montré cette relique
    À ce père essayant un sourire ennemi,
    La solitude bleue et stérile a frémi.
    Ô la...

  • Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée !
    Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée,
    Par le verre brûlé d’aromates et d’or,
    Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor,
    L’aurore se jeta sur la lampe angélique,
    Palmes ! et quand elle a montré cette relique
    À ce père essayant un sourire ennemi,
    La solitude bleue et stérile a frémi.
    Ô la...