• O rêveuse, pour que je plonge
    Au pur délice sans chemin,
    Sache, par un subtil mensonge,
    Garder mon aile dans ta main.

    Une fraîcheur de crépuscule
    Te vient à chaque battement
    Dont le coup prisonnier recule
    L’horizon délicatement.

    Vertige ! voici que frissonne
    L’espace comme un grand baiser
    Qui, fou de naître pour personne,
    Ne...

  • Ô rêveuse, pour que je plonge
    Au pur délice sans chemin,
    Sache, par un subtil mensonge,
    Garder mon aile dans ta main.

    Une fraîcheur de crépuscule
    Te vient à chaque battement
    Dont le coup prisonnier recule
    L’horizon délicatement.

    Vertige ! voici que frissonne
    L’espace comme un grand baiser
    Qui, fou de naître pour personne,
    Ne...

  • De l’éternel Azur la sereine ironie
    Accable, belle indolemment comme les fleurs,
    Le poëte impuissant qui maudit son génie
    À travers un désert stérile de Douleurs.

    Fuyant, les yeux fermés, je le sens qui regarde
    Avec l’intensité d’un remords atterrant,
    Mon âme vide. Où fuir ? Et quelle nuit hagarde
    Jeter, lambeaux, jeter sur ce mépris navrant ?

    ...
  • De l’éternel Azur la sereine ironie
    Accable, belle indolemment comme les fleurs
    Le poëte impuissant qui maudit son génie
    À travers un désert stérile de douleurs.

    Fuyant, les yeux fermés, je le sens qui regarde
    Avec l’intensité d’un remords atterrant,
    Mon âme vide : où fuir ? et quelle nuit hagarde
    Jeter, lambeaux, jeter sur ce mépris navrant.

    ...

  • Pas les rafales à propos
    De rien comme occuper la rue
    Sujette au noir vol de chapeaux ;
    Mais une danseuse apparue

    Tourbillon de mousseline ou
    Fureur éparses en écumes
    Que soulève par son genou
    Celle même dont nous vécûmes

    Pour tout, hormis lui, rebattu
    Spirituelle, ivre, immobile
    Foudroyer avec le tutu,
    Sans se faire...

  • La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
    Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
    D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
    Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
    Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe
    Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
    Sur le vide papier que la blancheur défend
    Et ni la jeune...

  • La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
    Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
    D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
    Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux,
    Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe,
    Ô Nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
    Sur le vide papier que la blancheur défend,
    Et ni la...

  • Le soleil que sa halte
    Surnaturelle exalte
    Aussitôt redescend
    Incandescent

    Je sens comme aux vertèbres
    S’éployer des ténèbres
    Toutes dans un frisson
    A l’unisson

    Et ma tête...

  • Ces cailloux, tu les nivelles
    Et c’est, comme troubadour,
    Un cube aussi de cervelles
    Qu’il me faut ouvrir par jour.

  • Hors de la poix rien à faire,
    Le lis naît blanc, comme odeur
    Simplement je le préfère
    A ce bon raccommodeur.

    Il va de cuir à ma paire
    Adjoindre plus que je n’eus.
    Jamais, cela désespère
    Un besoin de talons nus

    Son marteau qui ne dévie
    ...