Maintenant, plus d'azur clair, plus de tiède haleine,
Plus de concerts dans l'arbre aux lueurs du matin :
L'oeil ne découvre plus les pourpres de la plaine
Ni les flocons moelleux du nuage argentin.
Les rayons ont pâli, leurs clartés fugitives
S'éteignent tristement dans les cieux assombris.
La campagne a voilé ses riches perspectives.
L'orme...
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Écoutez : c'est le bruit de la joyeuse airée
Qui, dans le poudroîment d'une lumière d'or,
Aussi vive au travail que preste à la bourrée,
Bat en chantant les blés du riche messidor.
Quel gala ! pour décor, le chaume qui s'effrange ;
Les ormes, les tilleuls, le jardin, le fruitier
Dont la verdure éparse enguirlande la grange,
Flotte sur les ruisseaux... -
Octobre glorieux sourit à la nature.
On dirait que l'été ranime les buissons.
Un vent frais, que l'odeur des bois fanés sature,
Sur l'herbe et sur les eaux fait courir ses frissons.
Le nuage a semé les horizons moroses,
De ses flocons d'argent. Sur la marge des prés,
Les derniers fruits d'automne, aux reflets verts et roses,
Reluisent à travers les... -
À peine les faucheurs ont engrangé les gerbes
Que déjà les chevaux à l'araire attelés
Sillonnent à travers les chardons et les herbes
La friche où juin fera rouler la mer des blés.
Fécondité des champs ! cette glèbe qui fume,
Ce riche et fauve humus, recèle en ses lambeaux
La sève qui nourrit et colore et parfume
Les éternels trésors des futurs...