• Menez l'âme que les Lettres ont bien nourrie,
    Les pianos, les pianos, dans les quartiers aisés!
    Premiers soirs, sans pardessus, chaste flânerie,
    Aux complaintes des nerfs incompris ou brisés.
                  Ces...

  •                      Permettez, ô sirène,
                         Voici que votre haleine
                         Embaume la verveine;
                         C'est l'printemps qui s'amène!
    - Ce système, en effet, ramène le...

  • Un éléphant de Jade, œil mi-clos souriant,
    Méditait sous la riche éternelle pendule,
    Bon bouddha d’exilé qui trouve ridicule
    Qu’on pleure vers les Nils des couchants d’Orient,
    Quand bave notre crépuscule.
    Mais...

  • LES COMMUNIANTES

                   Ah ! Ah !
    Il neige des hosties
    De soie, anéanties !
                   Ah ! Ah !
                   Alléluia !

    LES VOLUPTANTES

    La lune en son halo ravagé n'est qu'un œil...

  •                              Blasé dis-je! En avant,
    Déchirer la nuit gluante des racines,
    À travers maman, amour tout d’albumine,
    Vers le plus clair! vers l'alme et riche étamine
                                 D'un...

  • Ô loi, qui êtes parce que vous êtes,
    Que votre nom soit la retraite !

    — Elles ! ramper vers elles d’adoration ?
    Ou que sur leur misère humaine je me vautre ?
    Elle m’aime, infiniment ! Non, d’occasion !
    Si non...

  • Si tu savais, maman Nature,
    Comme Je m’aime en tes ennuis,
    Tu m’enverrais une enfant pure,
    Chaste aux « et puis ? »
    Si tu savais quelles boulettes,
    Tes soleils de Panurge ! dis,
    Tu mettrais le nôtre en...

  •  
                                                 I

    Les mares de vos yeux aux joncs de cils,
                 Ô vaillante oisive femme,
                 Quand donc me renverront-ils
    La Lune-levante de ma belle âme ?

    Voilà tantôt une heure qu’en langueur
                 Mon cœur si simple s’abreuve
                 De vos vilaines rigueurs,
    Avec le regard...

  •  

                                I

    C’est, sur un cou qui, raide, émerge
    D’une fraise empesée idem,
    Une face imberbe au cold-cream,
    Un air d’hydrocéphale asperge.

    Les yeux sont noyés de l’opium
    De l’indulgence universelle,
    La bouche clownesque ensorcèle
    Comme un singulier géranium.

    Bouche qui va du trou sans bonde
    Glacialement...

  • En voulant mettre un peu d’ordre dans ce tiroir,
    Je me suis perdu par mes grands vingt ans,
    Ce soir de noël gras.
    Ah ! Dérisoire créature !
    Fleuve à reflets, où les deuils d’unique ne durent
    Pas plus que d’autres ! L’ai-je...