• Beauté de qui la grâce étonne la nature,
    Il faut donc que je cède à l'injure du sort,
    Que je vous abandonne, et loin de votre port
    M'en aille au gré du vent suivre mon aventure.

    Il n'est ennui si grand que celui que j'endure :
    Et la seule raison qui m'empêche la mort,
    C'est le doute que j'ai que ce dernier effort
    Ne fût mal employé pour une âme si dure...

  • Chère beauté que mon âme ravie
    Comme son pôle va regardant,
    Quel astre d'ire et d'envie
    Quand vous naissiez marquait votre ascendant,
    Que votre courage endurci,
    Plus je le supplie moins ait de merci ?

    En tous climats, voire au fond de la Thrace,
    Après les neiges et les glaçons
    Le beau temps reprend sa place :
    Et les étés mûrissent les moissons...