Que je sois un fou, qu’on le dise,
Je trouve ça tout naturel,
Ayant eu ma part de bêtise
Et commis plus d’une sottise,
Depuis que je suis… temporel.

Je suis un fou, quel avantage,
Madame ! un fou, songez-y bien,
Peut crier… se tromper d’étage,
...

 

Je connais un charmant ivrogne,
Autant vous le nommer, ma foi !
Dire que vous avez la trogne,
Ce serait mentir sans vergogne.
Pourtant, un soir, écoutez-moi !

Vous aviez bu trop de champagne,
Ça se lisait dans vos yeux pers.
Vous battiez un peu...

Homme dont la tristesse est écrite d’un bout
Du monde à l’autre, et même aux murs de la campagne,
Forçat de l’hôpital et malade du bagne ;

Dormeur maussade, à qui chaque aube dit : « Debout ! »
Voyageur douloureux qu’attend la Mort, auberge
Où l’on vend le lit dur...

 

Mon idéal n’est pas : mon ange,
À qui l’on dit : mon ange, mange ;
Tu ne bois pas, mon ange aimé ?
Un pauvre ange faux et sans ailes
Que les plus sottes ritournelles
Ont étrangement abimé.

Mon idéal n’est pas : ma chère,
De l’amant qui fait...

 

Nous lisons dans Legrand du Saulle
Que le crétin a du goût pour
L’arithmétique… tiens ! c’est drôle !
Et la musique… du tambour.

Qu’il a du goût pour la peinture ;
J’en ai fait… pas… beaucoup, beaucoup,
Mais Henri Laujol s’aventure
Jusqu’à me...

Dieu sait bien que la femme est maîtresse de l’homme,
Mais l’époux généreux, chez l’épouse économe,
S’ils sont deux bons chrétiens en un cœur bien fondus,
Libre, vit dans la paix, loin des jougs détendus.
Simp!e, comme un enfant qui partage une orange,
II fait...

Dieu sait bien que la femme est maîtresse de l'homme,
Mais l'époux généreux, chez l'épouse économe,
S'ils sont deux bons chrétiens en un cœur bien fondus,
Libre, vit dans la paix, loin des jougs détendus.
Simple, comme un enfant qui partage une orange,
Il fait...

 

Je suis bien ignorant, Madame :
Je ne sais si j’ai quatre mains,
Si je n’ai qu’un corps ou qu’une âme,
Ou quatre pieds sur les chemins.

Je ne sais pas si j’ai deux queues,
Et deux têtes, il se pourrait ;
Mais je ne ferais pas trois lieues
Pour...

Quelqu’un qui jamais ne se trompe,
M’appelle juif… Moi, juif ? Pourquoi ?
Je suis chrétien, sans que je rompe
Le pain bénit à son de trompe,
Bien qu’en mon trou… je reste coi.

Je suis juif, ah ! c’est bien possible !
Je n’ai le nez spirituel
Ni l’air...

Je ne veux plus lire de lettres,
Sauf les lettres que le facteur
Sera chargé de me remettre,
Comme après tout on est le maître
De lire tel ou tel auteur.

Écoutez bien, gens de la ville :
Montrer, avec ou sans motif,
Lettre quelconque… est bien futile....