Vous êtes mon palais, mon soir et mon automne,
Et ma voile de soie et mon jardin de lys,
Ma cassolette d’or et ma blanche colonne,
Mon parc et mon étang de roseaux et d’iris.

Vous êtes mes parfums d’ambre et de miel, ma palme,
Mes feuillages, mes chants de...

Le réveil vient troubler la paix de tes paupières.
La luciole au loin a fleuri de lumières
Les prés, et l’asphodèle a des souffles d’amour.
La nuit...

 
J’ai puérilisé mon cœur dans l’innocence
De notre amour, éveil de calice enchanté.
Dans les jardins où se parfume le silence,
Où le rire fêlé retrouve l’innocence,
Ma Douce ! je t’adore avec simplicité.

Tes doigts se sont noués autour de mon cœur rude....

 
Une odeur fraîche, un bruit de musique étouffée
Sous les feuilles, et c’est Viviane la fée.

Elle imite, cachée en un fouillis de fleurs,
Le rire suraigu des oiseaux persifleurs.

Souveraine fantasque, elle s’attarde et rôde
Dans la forêt, comme en un palais...

 
    Toi qui hantes mes nuits cruelles, ô Démon !
    Qui vient ouvrir sur moi tes prunelles hagardes
    Et qui te tiens debout dans la chambre et regardes,
    Emporte-moi sur tes ailes de goémon !

    Tu règnes sur mon cœur implacable et suprême !
    Que...

 
    L’espoir de vivre ailleurs des jours clairs m’abandonne
    Et je célèbre ici la fête de l’automne.

    Au-dessus de ma porte, avec un regret doux
    Et chantant, je suspends les guirlandes d’or roux

    Qu’une femme au regard que nulle mort n’étonne...

Tout s’élargit. Le soir qui tombe est magnifique
Et vaste… Comme un Doge amoureux de la mer,
Parmi l’effeuillement des roses, la musique
Des luths, l’or...

Des gouttes d’eau, — de l’eau de mer,
Mêlent leur lumière fluide,
Pâle comme les flots d’hiver,
À tes longs doigts d’Océanide.

Comment décrire le...

 
Ô si le Seigneur penchait son front sur mon trépas,
Je lui dirais : « Ô Christ, je ne te connais pas.

« Seigneur, ta stricte loi ne fut jamais la mienne,
Et je vécus ainsi qu’une simple païenne.

« Vois l’ingénuité de mon cœur pauvre et nu.
Je ne te connais...

 
    Le soir ranime un peu le parfum de ces fleurs.
    Si vous voulez bien, admirons-les ensemble.

    Mon cœur est affranchi de ses vieilles douleurs
    Et ma sérénité ne veille, ni ne tremble.

    Il est tant de beauté sur la terre. Voyez,
    Elle est...