Et la reine des nuits au pâle et doux rayon,
Prend son essor léger des bords de l’horizon,
Et monte en se berçant dans les airs qui blanchissent ;
A son brillant aspect les étoiles pâlissent,
Effaçant dans l'azur leurs timides clartés.
Mais la tendre lueur...

 
Combien de fois, ô Lune, en ces paisibles heures
Où l’ombre de la nuit s’épand sur nos demeures,
Quand ton globe d’argent montait à l’horizon,
J’ai promené mon rêve à travers le gazon
Où tes rayons lactés glissaient avec mollesse !
Des saules éplorés...