Je ne suis plus enfant : trop lents pour mon envie, Déjà dix-sept printemps ont passé dans ma vie : Je possède une lyre, et cependant mes mains N'en tirent dès longtemps que des sons incertains. Oh! quand viendra le jour où, libre de sa chaîne, Mon coeur ne verra plus...
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Elle a passé, la jeune fille Vive et preste comme un oiseau À la main une fleur qui brille, À la bouche un refrain nouveau.
C'est peut-être la seule au monde Dont le coeur au mien répondrait, Qui venant dans ma nuit profonde D'un seul regard l'...
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Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé, Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie : Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé, Rends-moi le Pausilippe et la mer d'...
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A Victor Hugo
I
Oh ! le Vingt-sept juillet, quand les couleurs chéries, Joyeuses, voltigeaient sur les toits endormis, Après que dans le Louvre et dans les Tuileries On eut traqué les ennemis ! Le plus fort était fait... que cette nuit fut belle !...
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Colonne de saphir, d'arabesques brodée, Reparais ! Les ramiers s'envolent de leur nid ; De ton bandeau d'azur à ton pied de granit Se déroule à longs plis la pourpre de Judée.
Si tu vois Bénarès, sur son fleuve accoudée, Détache avec ton arc ton corset d'or...
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Lorsque dans nos vertes campagnes La nuit Descend du sommet des montagnes Sans bruit... Malheur à toi qui dans nos plaines Poursuis un voyage imprudent... Entends-tu des forêts lointaines Sortir un long rugissement ?... C'est Han ! C'est Han !...
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Ode
I
Le Temps ne surprend pas le sage ; Mais du Temps le sage se rit, Car lui seul en connaît l'usage ; Des plaisirs que Dieu nous offrit, Il sait embellir l'existence ; Il sait sourire à l'espérance, Quand l'espérance lui sourit. ...
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(Imitée de Thomas Moore)
Le soleil du matin commençait sa carrière, Je vis près du rivage une barque légère Se bercer mollement sur les flots argentés. Je revins quand la nuit descendait sur la rive : La nacelle était là, mais l'onde fugitive Ne baignait...
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Mon doux pays des Espagnes Qui voudrait fuir ton beau ciel, Tes cités et tes montagnes, Et ton printemps éternel ?
Ton air pur qui nous enivre, Tes jours, moins beaux que tes nuits, Tes champs, où Dieu voudrait vivre S'il quittait son paradis.
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Déjà les beaux jours, - la poussière, Un ciel d'azur et de lumière, Les murs enflammés, les longs soirs ; - Et rien de vert : - à peine encore Un reflet rougeâtre décore Les grands arbres aux rameaux noirs !
Ce beau temps me pèse et m'ennuie. - Ce n'est...
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