Il est un air pour qui je donnerais Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, Un air très-vieux, languissant et funèbre, Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l'entendre, De deux cents ans mon âme rajeunit : C'est sous Louis...
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Quand les feux du soleil inondent la nature, Quand tout brille à mes yeux et de vie et d'amour, Si je vois une fleur qui s'ouvre, fraîche et pure, Aux rayons d'un beau jour ;
Si des troupeaux joyeux bondissent dans la plaine, Si l'oiseau chante au bois où je vais...
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Non, laisse-moi, je t'en supplie ; En vain, si jeune et si jolie, Tu voudrais ranimer mon coeur : Ne vois-tu pas, à ma tristesse, Que mon front pâle et sans jeunesse Ne doit plus sourire au bonheur ?
Quand l'hiver aux froides haleines Des fleurs qui...
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Il a vécu tantôt gai comme un sansonnet, Tour à tour amoureux insoucieux et tendre, Tantôt sombre et rêveur comme un triste Clitandre. Un jour il entendit qu'à sa porte on sonnait.
C'était la Mort ! Alors il la pria d'attendre Qu'il eût posé le point à son dernier...
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I
De toutes les belles choses Qui nous manquent en hiver, Qu'aimez-vous mieux ? - Moi, les roses ; - Moi, l'aspect d'un beau pré vert ; - Moi, la moisson blondissante, Chevelure des sillons ; - Moi, le rossignol qui chante ; - Et moi, les beaux...
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O toi dont le pouvoir remplit l'immensité, Suprême ordonnateur de ces célestes sphères Dont j'ai voulu jadis, en ma témérité, Calculer les rapports et sonder les mystères ; Esprit consolateur, reçois du haut du ciel L'unique et pur hommage D'un des admirateurs de...
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Voici ce que je vis : Les arbres sur ma route Fuyaient mêlés, ainsi qu'une armée en déroute, Et sous moi, comme ému par les vents soulevés, Le sol roulait des flots de glèbe et de pavés !
Des clochers conduisaient parmi les plaines vertes Leurs hameaux aux...
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Qu'ils étaient doux ces jours de mon enfance Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin, je coulai ma douce existence, Sans songer au lendemain. Que me servait que tant de connaissances A mon esprit vinssent donner l'essor, On n'a pas besoin des sciences, ...
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Une amoureuse flamme Consume mes beaux jours ; Ah ! la paix de mon âme A donc fui pour toujours !
Son départ, son absence Sont pour moi le cercueil ; Et loin de sa présence Tout me paraît en deuil.
Alors, ma pauvre tête Se dérange...
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Où sont nos amoureuses ? Elles sont au tombeau . Elles sont plus heureuses, Dans un séjour plus beau !
Elles sont près des anges, Dans le fond du ciel bleu, Et chantent les louanges De la mère de Dieu !
Ô blanche fiancée ! Ô jeune vierge...
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