• Conçu dans l?ombre aux flancs augustes de la Terre,
    Le Fleuve prend sa vie aux sources du mystère.
    Il est le fils des monts déserts et des glaciers ;
    Et les vieux rocs pensifs, farouches nourriciers
    Du limpide cristal distillé par la voûte,
    Dans l?ombre, de longs jours l?abreuvent goutte à goutte,
    L?écoutent gazouiller dans son lit de cailloux,
    Si faible...

  • Tout dort. Le fleuve antique entre ses quais de pierre
    Semble immobile. Au loin s?espacent des beffrois.
    Et sur la cité, monstre aux écailles de toits,
    Le silence descend, doux comme une paupière.

    Les palais et les tours sur le ciel étoilé
    Découpent des profils de rêve. Notre-dame
    Se reflète, géante, au miroir de mon âme.
    Et la Sainte-Chapelle a l?air...