Ô chers vieillards, depuis dix très longues années,
Ils sont partis, les Rois des nefs éperonnées,
Entraînant sur la mer tempétueuse, hélas !
Les hommes chevelus de l’héroïque Hellas,
Qui, tels qu’un vol d’oiseaux carnassiers dans l’aurore,
De cent mille avirons...

Femmes, sur ce tombeau cher aux peuples Hellènes,

Posons ces tristes fleurs auprès des coupes pleines.
L’offrande funéraire est douce à qui n’est plus.

Il convient, selon l’ordre et le rite voulus,
Que l’illustre Élektra, la tempe deux fois ceinte,
Verse au mort...