J’ai dit au ramier : « Pars ! et va quand même,
Au delà des champs d’avoine et de foin,
Me chercher la fleur qui fera qu’on m’aime.
       Le ramier m’a dit : « C’est trop loin ! »
 
Et j’ai dit à l’aigle : « Aide-moi, j’y compte,
Et, si c’est le feu du ciel...

Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois
À la mort d'un oiseau, quelque part, dans les bois.
Pendant les tristes jours de l'hiver monotone,
Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne,
Se balancent au vent sur un ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux...