Toute la mer va vers la ville !
Son port est surmonté d'un million de croix : Vergues transversales barrant de grands mâts droits.
Son port est pluvieux et suie à travers brumes, Où le soleil comme un oeil rouge et colossal larmoie.
Son port est ameuté...
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Dût la guerre mortelle et sacrilège Broyer notre pays de combats en combats, Jamais, sous le soleil, une âme n'oubliera Ceux qui sont morts pour le monde, là-bas A Liége.
Ainsi qu'une montagne Qui marcherait et laisserait tomber par chocs Ses blocs...
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A voir la ferme au loin monter avec ses toits, Monter, avec sa tour et ses meules en dômes Et ses greniers coiffés de tuiles et de chaumes, Avec ses pignons blancs coupés par angles droits ;
A voir la ferme au loin monter dans les verdures, Reluire et s'étaler...
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La mer choque ses blocs de flots, contre les rocs Et les granits du quai, la mer démente, Tonnante et gémissante, en la tourmente De ses houles montantes.
Les baraques et les hangars comme arrachés, Et les grands ponts, noués de fer mais cravachés De vent...
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Il est ainsi de pauvres coeurs Avec, en eux, des lacs de pleurs, Qui sont pâles, comme les pierres D'un cimetière.
Il est ainsi de pauvres dos Plus lourds de peine et de fardeaux Que les toits des cassines brunes, Parmi les dunes.
Il est...
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Le passeur d'eau, les mains aux rames, A contre flot, depuis longtemps, Luttait, un roseau vert entre les dents.
Mais celle hélas! Qui le hélait Au delà des vagues, là-bas, Toujours plus loin, par au delà des vagues, Parmi les brumes reculait.
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... Sois ton bourreau toi-même ; N'abandonne le soin de te martyriser A personne, jamais. Donne ton seul baiser Au désespoir ; déchaîne en toi l'âpre blasphème ; Force ton âme, éreinte-la contre l'écueil : Les maux du coeur qu'on exaspère, on les commande ; La...
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Avec mes sens, avec mon coeur et mon cerveau, Avec mon être entier tendu comme un flambeau Vers ta bonté et vers ta charité Sans cesse inassouvies, Je t'aime et te louange et je te remercie D'être venue, un jour, si simplement, Par les chemins du dévouement, ...
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Ce mont, Avec son ombre prosternée, Au clair de lune, devant lui, Règne, infiniment, la nuit, Tragique et lourd, sur la campagne lasse.
Par les carreaux de leurs fenêtres basses, Les chaumières pauvres et vieilles De loin en loin, comme des gens,...
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C'est un bazar, au bout des faubourgs rouges : Etalages toujours montants, toujours accrus, Tumulte et cris jetés, gestes vifs et bourrus Et lettres d'or, qui soudain bougent, En torsades, sur la façade.
C'est un bazar, avec des murs géants Et des balcons et...
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