Couché sous tes ombrages verts, Gastine, je te chante Autant que les Grecs, par leurs vers La forêt d'Érymanthe :
Car, malin, celer je ne puis À la race future De combien obligé je suis À ta belle verdure,
Toi qui, sous l'abri de tes bois,...
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Comme un chevreuil, quand le printemps destruit L'oyseux crystal de la morne gelée, Pour mieulx brouster l'herbette emmielée Hors de son boys avec l'Aube s'en fuit,
Et seul, et seur, loing de chiens et de bruit, Or sur un mont, or dans une vallée, Or pres...
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Soit que son or se crêpe lentement Ou soit qu'il vague en deux glissantes ondes, Qui çà, qui là par le sein vagabondes, Et sur le col, nagent folâtrement ;
Ou soit qu'un noeud illustré richement De maints rubis et maintes perles rondes, Serre les flots de ses...
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Amour tu semble au phalange qui point Lui de sa queüe, et toi de ta quadrelle : De tous deux est la pointure mortelle, Qui rempe au coeur, et si n'aparoist point.
Sans soufrir mal tu me conduis au point De la mort dure, et si ne voy par quelle Playe je meurs,...
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J'avoi les yeux et le coeur Malades d'une langueur L'une à l'autre différente, Toujours une fievre ardente Le pauvre coeur me bruloit, Et toujours l'oeil distiloit Une pluye caterreuse, Qui s'écoulant dangereuse Tout le cerveau m'espuisoit. Lors mon...
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Amelette Ronsardelette, Mignonnelette doucelette, Treschere hostesse de mon corps, Tu descens là bas foiblelette, Pasle, maigrelette, seulette, Dans le froid Royaume des mors : Toutesfois simple, sans relors De meurtre, poison, ou rancune, Méprisant...
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Pren ceste rose aimable comme toy, Qui sers de rose aux roses les plus belles, Qui sers de fleur aux fleurs les plus nouvelles, Qui sers de Muse aux Muses et à moy.
Pren ceste rose, et ensemble reçoy Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes : Il vit...
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Quoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse ? La trompette a sonné, serre bagage, et va Le chemin deserté que Jesuchrist trouva, Quand tout mouillé de sang racheta nostre race.
C'est un chemin facheux borné de peu d'espace, Tracé de peu de gens que la ronce pava,...
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Sur mes vingt ans, pur d'offense et de vice, Guidé, mal-caut, d'un trop aveugle oiseau, Ayant encore le menton damoiseau, Sain et gaillard je vins à ton service.
Mais, ô cruelle, outré de ta malice, Je m'en retourne en une vieille peau, En chef grison, en...
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Amour, je ne me plains de l'orgueil endurci, Ni de la cruauté de ma jeune Lucrèce, Ni comme, sans recours, languir elle me laisse : Je me plains de sa main et de son godmicy.
C'est un gros instrument par le bout étréci, Dont chaste elle corrompt toute nuit sa...
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