Toi qui donnas sa voix à l'oiseau de l'aurore,
Pour chanter dans le ciel l'hymne naissant du jour;
Toi qui donnas son âme et son gosier sonore
A l'oiseau que le soir entend gémir d'amour;

Toi qui dis aux forêts : Répondez au zéphire !
Aux ruisseaux : Murmurez d'...

Doux nom de mon bonheur, si je pouvais inscrire
Un chiffre ineffaçable au socle de ma lyre,
C’est le tien que mon cœur écrirait avant moi,
Ce nom où vit ma vie et qui double mon âme !
Mais, pour lui conserver sa chaste ombre de femme
      Je ne l’écrirais que pour...

 

Esprit de bonne humeur et gaîté sans malice,
Qui même en le grondant badine avec le vice,
Et qui, levant la main sans frapper jusqu’aux pleurs,
Ne fustige les sots qu’avec un fouet de fleurs !
Nice t’a donc prêté le bord de ses corniches
Pour te faire au...

Roule libre et superbe entre tes larges rives,
Rhin, Nil de l’Occident, coupe des nations !
Et des peuples assis qui boivent tes eaux vives
Emporte les défis et les ambitions !

Il ne tachera plus le cristal de ton onde,
Le sang rouge du Franc, le sang bleu du...

« Ils ne l’auront pas, le libre Rhin allemand, quoiqu’ils le demandent dans leurs cris comme des corbeaux avides.
« Aussi long-temps qu’il roulera paisible, portant sa robe verte, aussi longtemps qu’une rame frappera ses flots,
« Ils ne l’auront pas, le libre Rhin allemand, aussi...

Quand tes beaux pieds distraits errent, ô jeune fille,
Sur ce sable mouillé, frange d’or de la mer,
Baisse-toi, mon amour, vers la blonde coquille
Que Vénus fait, dit-on, polir au flot amer.

L’écrin de l’Océan n’en a point de pareille ;
Les roses de ta joue ont...

Ô terre, vil monceau de boue
Où germent d’épineuses fleurs,
Rendons grâce à Dieu, qui secoue
Sur ton sein ses fraîches couleurs !

Sans ces urnes où goutte à goutte
Le ciel rend la force à nos pas,
Tout serait désert, et la route
Au ciel ne s’achèverait...

Orchestre du Très-Haut, bardes de ses louanges,
Ils chantent à l'été des notes de bonheur ;
Ils parcourent les airs avec des ailes d'anges
Échappés tout joyeux des jardins du Seigneur.

Tant que durent les fleurs, tant que l'épi qu'on coupe
Laisse tomber un grain...

Lorsque vient le soir de la vie,
Le printemps attriste le cœur :
De sa corbeille épanouie
Il s’exhale un parfum moqueur.
De toutes ces fleurs qu’il étale,
Dont l’amour ouvre le pétale,
Dont les prés éblouissent l’œil,
Hélas ! il suffit que l’on cueille...

Encor mal éveillé du plus brillant des rêves,
Au bruit lointain du lac qui dentelle tes grèves,
Rentré sous l’horizon de mes modestes cieux,
Pour revoir en dedans je referme les yeux,
Et devant mes regards flottent à l’aventure,
Avec des pans de ciel, des lambeaux...