D'où me vient, ô mon Dieu ! cette paix qui m'inonde ?
D'où me vient cette foi dont mon cœur surabonde ?
A moi qui tout à l'heure incertain, agité,
Et sur les flots du doute à tout vent ballotté,
Cherchais le bien, le vrai, dans les rêves des sages,
Et la paix dans...

 
Sur un écueil battu par la vague plaintive,
Le nautonier de loin voit blanchir sur la rive...

 
Quel visage oserait se mirer dans la glace
Dont ce cadre embaumé festonne le contour ?
Est-il un front de vierge ou d'ange que n'efface
La fraîcheur de ces lis qui n'ont vécu qu'un jour ?

Toi seule, oh ! rien que toi ! soit que d'un blanc nuage...

 
RÉCITATIF

Le temple de Sion était dans le silence ;
Les saints hymnes dormaient sur les harpes de Dieu ;
Les foyers odorants que l'encensoir balance
S'éteignaient; et l'encens, comme un nuage immense,
S'élevait en rampant sur les murs du...

Naples, 1822.

 
Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre,
Le doux frémissement...

 
Quand le souffle divin qui flotte sur le monde
S'arrête sur mon âme ouverte au moindre vent,
Et la fait tout à coup frissonner comme une onde
Où le cygne s'abat dans un cercle mouvant !

Quand mon regard se plonge au rayonnant abîme,...

Toi que j’ai recueilli sur sa bouche expirante
Avec son dernier souffle et son dernier adieu,
Symbole deux fois saint, don d’une main mourante,
                Image de mon Dieu ;

Que de pleurs ont coulé sur tes pieds que j’adore,
Depuis l’heure sacrée où, du sein...

 
Ah! si j'avais des paroles,
Des images, des symboles,
Pour peindre ce que je sens !
Si ma langue, embarrassée
Pour révéler ma pensée,
Pouvait créer des accents!

Loi sainte et mystérieuse !
Une âme mélodieuse
Anime tout l...

 
Encore un hymne, ô ma lyre !
Un hymne pour le Seigneur,
Un hymne dans mon délire,
Un hymne dans mon bonheur !

Oh ! qui me prêtera le regard de l'aurore,
Les ailes de l'oiseau, le vol de l'aquilon ?
Pourquoi ? — Pour te trouver, toi...

 
Le feu divin qui nous consume
Ressemble à ces feux indiscrets
Qu’un pasteur imprudent allume
Aux bord de profondes forêts;
Tant qu’aucun souffle ne l’éveille,
L’humble foyer couve et sommeille ;
ais s’il respire l’aquilon,
Tout...