I

Ce siècle, jeune encore, est déjà pour l'histoire
Presque une éternité de malheurs et de gloire.
Tous ceux qu'il a vus naître ont vieilli dans vingt ans.
Il semble, tant sa place est vaste en leur mémoire,
Qu'il ne peut achever ses...

Poet: Victor Hugo

La ville ressemblait à l’univers. C’était
Cette heure où l’on dirait que toute âme se tait,
Que tout astre s’éclipse et que le monde change.
Rome avait étendu sa pourpre sur la fange.
Où l’aigle avait plané, rampait le scorpion.
Trimalcion foulait les os de Scipion...

Poet: Victor Hugo

III

               

Par votre ange envolée ainsi qu’une colombe !
Par ce royal enfant, doux et frêle roseau !
Grâce encore une fois ! grâce...

Poet: Victor Hugo

XX

AU STATUAIRE DAVID

I

David...

Poet: Victor Hugo

XXIII

Comment, disaient-ils,
Avec nos nacelles,
Fuir les alguazils ?
— Ramez, disaient-elles.

Comment, disaient-ils,
Oublier...

Poet: Victor Hugo

Ô vierges du zénith, nuées,
Ô doux enfants de l’air, oiseaux,
Blancheurs par l’aube saluées,
Que contemple l’œil bleu des eaux ;

Vous Ève nomma la première ;
Vous pour qui le Dieu redouté
Fit cet abîme, la Lumière,
Et cette aile, la Liberté ;

...

Poet: Victor Hugo

Il sied de ressembler aux dieux. Ton Dieu, flamine,
Dévore ses enfants ; ton Dieu, mage, extermine ;
Augure, ton Dieu ment ; uléma, ton Dieu met
La terre sous le sabre impur de Mahomet ;
Ton Dieu, Rome, est l’agneau, mais il tette la louve ;
Ô noir dominicain qui...

Poet: Victor Hugo

I

Semons ce qui demeure, ô passants que nous sommes !
Le sort est un abîme, et ses flots sont amers.
Au bord du noir destin, frères, semons des hommes,
Et des chênes au bord des mers !

Nous sommes envoyés, bannis, sur ce calvaire,
Pour être vus de loin, d’...

Poet: Victor Hugo

II

Je suis en république, et pour roi j'ai moi-même.
Sachez qu'on ne met point aux voix ce droit suprême ;
Ecoutez bien, messieurs, et tenez pour certain
Qu'on n'escamote pas la France un beau matin.
Nous, enfants de Paris, cousins des...

Poet: Victor Hugo

I

Si nous terminions cette guerre
Comme la Prusse le voudrait,
La France serait comme un verre
Sur la table d'un cabaret ;

On le vide, puis on le brise.
Notre fier pays disparaît.
O deuil ! il est ce qu'on méprise,
Lui...

Poet: Victor Hugo