Une paisible et longue jouissance Fait les dégoûts et détruit la constance Car s'attacher toujours au même bien C'est posséder et ne sentir plus rien Aussi, Philis, il faut être inconstante Vous reprendrez votre premier usage En reprenant votre premier visage...
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Songez, Philis, songez au temps passé Ce beau garçon dont vous fûtes éprise Mit en vos mains son aimable franchise. Il était jeune, il n'avait point senti Ce que ressent un coeur assujetti, Et jeune encore vous ignoriez l'usage Des mouvements qu'excite un beau...
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Chère Philis, qu'êtes-vous devenue Cet enchanteur qui vous a retenue Depuis trois ans, par un charme nouveau Vous retient-il dans quelque vieux château ? S'il en est ainsi je cherche une aventure En chevalier de la triste figure Et dût Roland ressusciter...
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De Sponde, ton malheur fut ta félicité, Tu fus, abandonnant la vanité mondaine, De son incertitude une preuve certaine, Et trouvas ta constance en sa légèreté.
Mon Dieu, que ta prison fut bien ta liberté ! Ô combien de repos tu tiras de ta peine ! Que de...
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Ce ne sont pas des yeux, ce sont plutôt des dieux, Ils ont dessus les rois la puissance absolue : Dieux, non, ce sont des cieux, ils ont la couleur bleue, Et le mouvement prompt comme celui des cieux.
Cieux, non, mais deux soleils clairement radieux Dont les...
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Comme quand le ciel s'obscurcit Et qu'un nuage affreux enveloppe la terre, La tempête naissante est grosse d'un tonnerre Qui plus il a d'obstacle et plus il s'endurcit, On voit de tous côtés de rougeâtres ténèbres Déployer leurs ailes funèbres, La pluie éteint...
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(Extraits)
Les Nymphes gardiennes des eaux Rendent par mille jeux nouveaux Nos grottes plus délicieuses, Et l'on voit rejaillir des canaux réjouis Leurs eaux ambitieuses De rendre leurs devoirs à ce jeune Louis.
Au départ de leur lit natal ...
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(Extraits)
Le jour, ce beau fils du Soleil, Dont le visage non pareil Donne le teint aux belles choses, Prêt d'entrer en la mer, enlumine son bord De ses dernières roses, Et ses premiers rayons vont lui marquer le port.
Ce doux créateur des beautés...
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Le temps, maître de tout, ternit ce paysage, Que Flore embellissait des marques de ses pas ; Et montrant des défauts, où l'on vit des appas, Il fait un triste lieu de ce plaisant bocage.
Il réduit une ville en un désert sauvage, Il met comme il lui plaît les...
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De ces deux jeunes soeurs je possède l'aînée, Sa beauté claire brune a tout ce que je veux, Mais comme son amour m'engage dans ses noeuds, Mon amour la ravit et la tient enchaînée.
Sa cadette pourtant me semble si bien née, Sa bonté naturelle est si douce à mes...
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