Où vont les vieux paysans noirs Par les chemins en or des soirs ?
A grands coups d'ailes affolées, En leurs toujours folles volées, Les moulins fous fauchent le vent.
Le cormoran des temps d'automne jette au ciel triste et monotone Son cri sombre...
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Un soir plein de pourpres et de fleuves vermeils Pourrit, par au-delà des plaines diminuées, Et fortement, avec les poings de ses nuées, Sur l'horizon verdâtre, écrase des soleils. Saison massive! Et comme Octobre, avec paresse Et nonchaloir, se gonfle et meurt dans ce...
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Mon coeur, Je l'ai rempli du beau tumulte humain : Tout ce qui fut vivant et haletant sur terre, Folle audace, volonté sourde, ardeur austère Et la révolte d'hier et l'ordre de demain N'ont point pour les juger refroidi ma pensée. Sombres charbons, j'ai fait de vous un...
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Au long de promenoirs qui s'ouvrent sur la nuit - Balcons de fleurs, rampes de flammes - Des femmes en deuil de leur âme Entrecroisent leurs pas sans bruit.
Le travail de la ville et s'épuise et s'endort : Une atmosphère éclatante et chimique Etend au loin ses...
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L'âge est venu, pas à pas, jour à jour, Poser ses mains sur le front nu de notre amour Et, de ses yeux moins vifs, l'a regardé.
Et, dans le beau jardin que Juillet a ridé, Les fleurs, les bosquets et les feuilles vivantes Ont laissé choir un peu de leur force...
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Sous la tristesse et l'angoisse des cieux Les lieues S'en vont autour des plaines ; Sous les cieux bas Dont les nuages traînent Immensément, les lieues Se succèdent, là-bas.
Droites sur des chaumes, les tours ; Et des gens las, par tas, Qui vont...
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Frère Jacques, frère Jacques, Réveille-toi de ton sommeil d'hiver Les fins taillis sont déjà verts Et nous voici au temps de Pâques, Frère Jacques.
Au coin du bois morne et blêmi Où ton grand corps s'est endormi Depuis l'automne, L'aveugle et...
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Les fleurs du clair accueil au long de la muraille Ne nous attendent plus quand nous rentrons chez nous, Et nos étangs soyeux dont l'eau plane s'éraille Ne se prolongent plus sous les cieux purs et doux.
Tous les oiseaux ont fui nos plaines monotones Et les...
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(Les hôtes)
- Ouvrez, les gens, ouvrez la porte, je frappe au seuil et à l'auvent, ouvrez, les gens, je suis le vent, qui s'habille de feuilles mortes.
- Entrez, monsieur, entrez, le vent, voici pour vous la cheminée et sa niche badigeonnée ;...
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Sur l'arrière de son bateau, Le batelier promène Sa maison naine Par les canaux.
Elle est joyeuse, et nette, et lisse, Et glisse Tranquillement sur le chemin des eaux. Cloisons rouges et porte verte, Et frais et blancs rideaux Aux fenêtres...
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