Rompant soudain le deuil de ces jours pluvieux, Sur les grands marronniers qui perdent leur couronne, Sur l'eau, sur le tardif parterre et dans mes yeux Tu verses ta douceur, pâle soleil d'Automne.
Soleil, que nous veux-tu ? Laisse tomber la fleur, Que la...
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Le gaz pleure dans la brume, Le gaz pleure, tel un oeil. - Ah ! prenons, prenons le deuil De tout cela que nous eûmes.
L'averse bat le bitume, Telle la lame l'écueil. - Et l'on lève le cercueil De tout cela que nous fûmes.
Ô n'allons pas,...
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Pourquoi cette rage, Ô ma chair, tu ne rêves Que de carnage, De baisers ! Mon âme te regarde, En tes joutes, hagarde : Mon âme ne veut pas De ces folâtres pas. Aussi, parmi cette flamme, Que venez-vous faire, Ô mon âme ! Ah, laissez...
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Roses, en bracelet autour du tronc de l'arbre, Sur le mur, en rideau, Svelte parure au bord de la vasque de marbre D'où s'élance un jet d'eau,
Roses, je veux encor tresser quelque couronne Avec votre beauté, Et comme un jeune avril embellir mon automne Au...
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Blanc satin neuf, oeuf de couvée fraîche, Neige qui ne fond, Que vos tétins, l'un à l'autre revêche, Si tant clairs ne sont.
Chapelets de fine émeraude, ophites, Ambre coscoté, Semblables aux yeux dont soulas me fîtes, Onques n'ont été.
Votre...
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Parmi les marronniers, parmi les Lilas blancs, les lilas violets, La villa de houblon s'enguirlande, De houblon et de lierre rampant. La glycine, des vases bleus pend ; Des glaïeuls, des tilleuls de Hollande.
Chère main aux longs doigts délicats, ...
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Quand pourrai-je, quittant tous les soins inutiles Et le vulgaire ennui de l'affreuse cité, Me reconnaître enfin, dans les bois, frais asiles, Et sur les calmes bords d'un lac plein de clarté ?
Mais plutôt, je voudrais songer sur tes rivages, Mer, de mes...
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Me voici seul enfin, tel que je devais l'être : Les jours sont révolus. Ces dévouements couverts que tu faisais paraître Ne me surprendront plus.
Le mal que tu m'as fait et ton affreux délire Et ses pièges maudits, Depuis longtemps déjà les cordes de la lyre...
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Ai-je sucé les sucs d'innomés magistères Quel succube au pied bot m'a-t-il donc envoûté ? Oh ! ne l'être plus, oh ! ne l'avoir pas été ! Suc maléfique, ô magistères délétères !
Point d'holocauste offert sur les autels des Tyrs, Point d'âpres cauchemars, d'...
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Dans le jardin taillé comme une belle dame, Dans ce jardin nous nous aimâmes, sur mon âme ! Ô souvenances, ô regrets de l'heure brève, Souvenances, regrets de l'heur. Ô rêve en rêve
Et triste chant dans la bruine et sur la grève. Chant triste et si lent et qui...
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