Nous fûmes donc au château d'If. C'est un lieu peu récréatif. Défendu par le fer oisif De plus d'un soldat maladif, Qui, de guerrier jadis actif, Est devenu garde passif. Sur ce roc taillé dans le vif, Par bon ordre on retient captif, Dans l'...
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Passer ses jours à désirer, Sans trop savoir ce qu'on désire ; Au même instant rire et pleurer, Sans raison de pleurer et sans raison de rire ; Redouter le matin et le soir souhaiter D'avoir toujours droit de se plaindre, Craindre quand on doit se flatter,...
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Pleurez, Grâces, pleurez, Amours ; Pleurez, ô vous bergers sensibles ! Du chantre de vos moeurs paisibles La lyre se tait pour toujours !
Dans la plus belle des saisons Renaîtront les fleurs du bocage ; Mais de Florian sous l'ombrage Ne renaîtront...
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J'aime la profondeur des antiques forêts, La vieillesse robuste et les pompeux sommets Des chênes dont, sans nous, la nature et les âges Si haut sur notre tête ont cintré les feuillages. On respire en ces bois sombres, majestueux, Je ne sais quoi d'auguste et de...
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Grâce à la muse qui m'inspire, Il est fini ce monument Que jamais ne pourront détruire Le fer ni le flot écumant. Le ciel même, armé de la foudre Ne saurait le réduire en poudre : Les siècles l'essaieraient en vain. Il brave ces tyrans avides, Plus...
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Aigle qui ravis les Pindares Jusqu'au trône enflammé des dieux, Enthousiasme, tu m'égares A travers l'abîme des cieux. Ce vil globe à mes yeux s'abaisse ; Mes yeux s'épurent, et je laisse Cette fange, empire des rois : Déjà, sous mon regard immense, Les...
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(extrait, V)
Ruisseau qui baignes cette plaine, Je te ressemble en bien des traits. Toujours même penchant t'entraîne : Le mien ne changera jamais.
Tu fais éclore des fleurettes : J'en produis aussi quelquefois. Tu gazouilles sous ces...
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Au lever de l'aurore, Sur le lit de l'amour, Zéphir caressait Flore Plus belle qu'un beau jour. Une jeune bergère Auprès d'un noir cyprès, A l'écho solitaire Vint conter ses regrets.
Doux oiseaux de ces rives, Pleurez, Tyrcis est mort ;...
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Dans un nouveau parentage, Te souviendras-tu de moi ? Ah ! je te laisse pour gage Mon serment, mon coeur, ma foi.
Me reviendras-tu fidelle ? Seras-tu toujours mon Berger ? Quelque destin qui m'appelle, Mon coeur ne saurait changer.
Ah !...
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Verger cher à mon coeur, séjour de l'innocence, Honneur des plus beaux jours que le ciel me dispense. Solitude charmante, Asile de la paix ; Puissé-je, heureux verger, ne vous quitter jamais.
Ô jours délicieux coulés sous vos ombrages ! De Philomèle en pleurs...
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