• La jeune dame qui marche sur la pelouse
    Devant l’été paré de pommes et d’appas,
    Quand des heures Midi comblé jette les douze,
    Dans cette plénitude arrêtant ses beaux pas,

    A dit un jour, tragique abandonnée — épouse —
    À la mort séduisant son Poète : Trépas !
    Tu mens. Ô vain climat nul ! je me sais jalouse
    Du faux Éden que, triste, il n’habitera pas....


  • La chevelure vol d’une flamme à l’extrême
    Occident de désirs pour la tout déployer
    Se pose (je dirais mourir un diadème)
    Vers le front couronné son ancien foyer

    Mais sans or soupirer que cette vive nue
    L’ignition du feu toujours intérieur
    Originellement la seule continue
    Dans le joyau de l’œil véridique ou rieur

    Une...

  • Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée !
    Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée,
    Par le verre brûlé d’aromates et d’or,
    Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor,
    L’aurore se jeta sur la lampe angélique,
    Palmes ! et quand elle a montré cette relique

    A ce père essayant un sourire ennemi,
    La solitude bleue et stérile a frémi.
    Ô la...

  • Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée !
    Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée,
    Par le verre brûlé d’âromates et d’or,
    Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor,
    L’aurore se jeta sur ma lampe angélique,
    Palmes ! et quand elle a montré cette relique
    À ce père essayant un sourire ennemi,
    La solitude bleue et stérile a frémi.
    Ô la...

  • Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée !
    Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée,
    Par le verre brûlé d’aromates et d’or,
    Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor,
    L’aurore se jeta sur la lampe angélique,
    Palmes ! et quand elle a montré cette relique
    À ce père essayant un sourire ennemi,
    La solitude bleue et stérile a frémi.
    Ô la...

  • Chez celles dont l’amour est une orange sèche
    Qui garde un vieux parfum sans le nectar vermeil,
    J’ai cherché l’Infini qui fait que l’homme pèche,
    Et n’ai trouvé qu’un Gouffre ennemi du sommeil.

    — L’Infini, rêve fier qui berce dans sa houle
    Les astres et les cœurs ainsi qu’un sable fin !
    — Un Gouffre, hérissé d’âpres ronces, où roule
    Un fétide torrent...

  • Avec comme pour langage
    Rien qu’un battement aux cieux
    Le futur vers se dégage
    Du logis très précieux

    Aile tout bas la courrière
    Cet éventail si c’est lui
    Le même par qui derrière
    Toi quelque miroir a lui

    Limpide (où va redescendre
    Pourchassée en chaque grain
    Un peu d’invisible cendre
    Seule à me rendre chagrin)

    ...

  • De frigides roses pour vivre
    Toutes la même interrompront
    Avec un blanc calice prompt
    Votre souffle devenu givre

    Mais que mon battement délivre
    La touffe par un choc profond
    Cette frigidité se fond
    En du rire de fleurir ivre

    À jeter le ciel en détail
    Voilà comme bon éventail
    Tu conviens mieux qu’une fiole

    Nul n’enfermant à l...

  • La femme, l’enfant, la soupe
    En chemin pour le carrier
    Le complimentent qu’il coupe
    Dans l’us de se marier.

  • Las du triste hôpital, et de l’encens fétide
    Qui monte en la blancheur banale des rideaux
    Vers le grand crucifix ennuyé du mur vide,
    Le moribond sournois y redresse un vieux dos,

    Se traîne et va, moins pour chauffer sa pourriture
    Que pour voir du soleil sur les pierres, coller
    Les poils blancs et les os de la maigre figure
    Aux fenêtres qu’un beau...