• Chez celles dont l’amour est une orange sèche
    Qui garde un vieux parfum sans le nectar vermeil,
    J’ai cherché l’Infini qui fait que l’homme pèche,
    Et n’ai trouvé qu’un Gouffre ennemi du sommeil.

    — L’Infini, rêve fier qui berce dans sa houle
    Les astres et les cœurs ainsi qu’un sable fin !
    — Un Gouffre, hérissé d’âpres ronces, où roule
    Un fétide torrent...

  • Avec comme pour langage
    Rien qu’un battement aux cieux
    Le futur vers se dégage
    Du logis très précieux

    Aile tout bas la courrière
    Cet éventail si c’est lui
    Le même par qui derrière
    Toi quelque miroir a lui

    Limpide (où va redescendre
    Pourchassée en chaque grain
    Un peu d’invisible cendre
    Seule à me rendre chagrin)

    ...

  • De frigides roses pour vivre
    Toutes la même interrompront
    Avec un blanc calice prompt
    Votre souffle devenu givre

    Mais que mon battement délivre
    La touffe par un choc profond
    Cette frigidité se fond
    En du rire de fleurir ivre

    À jeter le ciel en détail
    Voilà comme bon éventail
    Tu conviens mieux qu’une fiole

    Nul n’enfermant à l...

  • La femme, l’enfant, la soupe
    En chemin pour le carrier
    Le complimentent qu’il coupe
    Dans l’us de se marier.

  • Las du triste hôpital, et de l’encens fétide
    Qui monte en la blancheur banale des rideaux
    Vers le grand crucifix ennuyé du mur vide,
    Le moribond sournois y redresse un vieux dos,

    Se traîne et va, moins pour chauffer sa pourriture
    Que pour voir du soleil sur les pierres, coller
    Les poils blancs et les os de la maigre figure
    Aux fenêtres qu’un beau...

  • Las du triste hôpital et de l’encens fétide
    Qui monte en la blancheur banale des rideaux
    Vers le grand crucifix ennuyé du mur vide
    Le moribond, parfois, redresse son vieux dos,

    Se traîne et va, moins pour chauffer sa pourriture
    Que pour voir du soleil sur les pierres, coller
    Les poils blancs et les os de sa maigre figure
    Aux fenêtres qu’un beau rayon...

  • Tout à coup et comme par jeu
    Mademoiselle qui voulûtes
    Ouïr se révéler un peu
    Le bois de mes diverses flûtes

    Il me semble que cet essai
    Tenté devant un paysage
    A du bon quand je le cessai
    Pour vous regarder au visage

    Oui ce vain souffle que j’exclus
    Jusqu’à la dernière limite
    Selon mes quelques doigts perclus
    Manque de moyens...

  • Des avalanches d’or du vieil azur, au jour
    Premier et de la neige éternelle des astres
    Jadis tu détachas les grands calices pour
    La terre jeune encore et vierge de désastres,

    Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
    Et ce divin laurier des âmes exilées
    Vermeil comme le pur orteil du séraphin
    Que rougit la pudeur des aurores foulées,

    L’...

  • Des avalanches d’or du vieil azur, au jour
    Premier et de la neige éternelle des astres,
    Jadis tu détachas les grands calices pour
    La terre jeune encore et vierge de désastres,

    Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
    Et ce divin laurier des âmes exilées
    Vermeil comme le pur orteil du séraphin
    Que rougit la pudeur des aurores foulées

    L’...

  • Au dessus du bétail ahuri des humains
    Bondissaient en clartés les sauvages crinières
    Des mendieurs d’azur le pied dans nos chemins.

    Un noir vent sur leur marche éployé pour bannières
    La flagellait de froid tel jusque dans la chair,
    Qu’il y creusait aussi d’irritables ornières.

    Toujours avec l’espoir de rencontrer la mer,
    Ils voyageaient sans pain,...