Adieu, la vapeur siffle, on active le feu ; Dans la nuit le train passe ou c'est l'ancre qu'on lève ; Qu'importe ! on vient, on part ; le flot soupire : adieu ! Qu'il arrive du large ou qu'il quitte la grève.
Les roses vont éclore, et nous les cueillerons ; Les...
|
Je naquis au bord d'une mer dont la couleur passe En douceur le saphir oriental. Des lys Y poussent dans le sable, ah, n'est-ce ta face Triste, les pâles lys de la mer natale ; N'est-ce ton corps délié, la tige allongée Des lys de la mer natale !
Ô amour, tu...
|
Ô monts justement fiers de vos pentes arides, Ô bords où j'égarais mes pas, Ô vagues de la mer, berceau des Néréides, Que je fendais d'un jeune bras,
J'ai peur de vous revoir, mais c'est une folie : Sied-il qu'un coeur comme le mien Soit assouvi jamais de la...
|
Il est doux d'écouter le roseau qui soupire Avec d'autres roseaux dans un riant vallon : Un front pensif se courbe à ces accords que tire Des chênes assemblés le rapide aquilon.
Mais, qu'auprès de la voix de l'arbre solitaire, Les roseaux, la chênaie exhalent un...
|
Sur la nappe ouvragée où le festin s'exalte, La venaison royale alterne aux fruits des îles ; Dans les chypres et les muscats de Rivesalte, Endormeur des soucis, ô Léthé, tu t'exiles.
- Mais l'antique hippogriffe au vol jamais fourbu, M'a porté sur son aile à la...
|
Que l'on jette ces lis, ces roses éclatantes, Que l'on fasse cesser les flûtes et les chants Qui viennent raviver les luxures flottantes A l'horizon vermeil de mes désirs couchants.
Oh ! Ne me soufflez plus le musc de votre haleine, Oh ! Ne me fixez pas de vos yeux...
|
Le coq chante là-bas ; un faible jour tranquille Blanchit autour de moi ; Une dernière flamme aux portes de la ville Brille au mur de l'octroi.
Ô mon second berceau, Paris, tu dors encore Quand je suis éveillé Et que j'entends le pouls de mon grand coeur...
|
Je songe aux ciels marins, à leurs couchants si doux, A l'écumante horreur d'une mer démontée, Au pêcheur dans sa barque, aux crabes dans leurs trous, A Néere aux yeux bleus, à Glaucus, à Protée.
Je songe au vagabond supputant son chemin, Au vieillard sur le...
|
Mélancolique mer que je ne connais pas, Tu vas m'envelopper dans ta brume légère Sur ton sable mouillé je marquerai mes pas, Et j'oublierai soudain et la ville et la terre.
Ô mer, ô tristes flots, saurez-vous, dans vos bruits Qui viendront expirer sur les...
|
Le grain de blé nourrit et l'homme et les corbeaux. L'arbre palladien produit la douce olive, Et le triste cyprès, debout sur les tombeaux, Balance vainement une cime plaintive.
Hélas ! N'as-tu point vu ta plus chère amitié Etaler à tes yeux la face du vulgaire ?...
|
|
|