A de plus hauts degrés de l'échelle de l'être En traits plus éclatants Jehova va paraître, La nuit qui le voilait ici s'évanouit ! Voyez aux purs rayons de l'amour qui va naître La vierge qui s'épanouit !
Elle n'éblouit pas encore L'oeil fasciné qu'elle...
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Quand le Dieu qui me frappe, attendri par mes larmes, De mon coeur oppressé soulève un peu sa main, Et, donnant quelque trêve à mes longues alarmes, Laisse tarir mes yeux et respirer mon sein;
Soudain, comme le flot refoulé du rivage Aux bords qui l'ont brisé...
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(extraits)
Quel fardeau te pèse, ô mon âme ! Sur ce vieux lit des jours par l'ennui retourné, Comme un fruit de douleurs qui pèse aux flancs de femme Impatient de naître et pleurant d'être né ? La nuit tombe, ô mon âme ! un peu de veille encore ! Ce coucher d...
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(Au peuple du 19 octobre 1830)
Vains efforts ! périlleuse audace ! Me disent des amis au geste menaçant, Le lion même fait-il grâce Quand sa langue a léché du sang ? Taisez-vous ! ou chantez comme rugit la foule ? Attendez pour passer que le torrent s'écoule...
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Murmure autour de ma nacelle, Douce mer dont les flots chéris, Ainsi qu'une amante fidèle, Jettent une plainte éternelle Sur ces poétiques débris.
Que j'aime à flotter sur ton onde. A l'heure où du haut du rocher L'oranger, la vigne féconde, Versent...
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(A M. de la Mennais)
Oui, mon âme se plaît à secouer ses chaînes : Déposant le fardeau des misères humaines, Laissant errer mes sens dans ce monde des corps, Au monde des esprits je monte sans efforts. Là, foulant à mes pieds cet univers visible, Je...
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(extrait, 9ème époque)
Marthe filait, assise en haut sur le palier. Son fuseau de sa main roula sur l'escalier ; Elle leva sur moi son regard sans mot dire ; Et, comme si son oeil dans mon coeur eût pu lire, Elle m'ouvrit ma chambre et ne me parla pas. Le...
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[...] L'onde qui baise ce rivage, De quoi se plaint-elle à ses bords ? Pourquoi le roseau sur la plage, Pourquoi le ruisseau sous l'ombrage Rendent-ils de tristes accords ?
De quoi gémit la tourterelle Quand, dans le silence des bois, Seule...
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Ici viennent mourir les derniers bruits du monde Nautoniers sans étoile, abordez ! c'est le port : Ici l'âme se plonge en une paix profonde, Et cette paix n'est pas la mort.
Ici jamais le ciel n'est orageux ni sombre ; Un jour égal et pur y repose les yeux. C...
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Ramenez-moi, disais-je, au fortuné rivage Où Naples réfléchit dans une mer d'azur Ses palais, ses coteaux, ses astres sans nuage, Où l'oranger fleurit sous un ciel toujours pur. Que tardez-vous? Partons! Je veux revoir encore Le Vésuve enflammé sortant du sein des eaux;...
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