Avec la laideur rustique
De ton masque biscornu,
Où le regard raille, oblique,
La bouche au rire dentu,

Avec tes cornes pareilles,
Faune, en pointes à ton front,
Ton nez et tes deux oreilles,
On a fait un mascaron

Qu’on a sculpté dans un...

 
La neige astucieuse et le silence adroit
Ont immobilisé au bout de l’avenue
Vulcain jaloux et Mars surpris et Vénus nue.
La Déesse est couchée et l’Amant se tient droit.

Les blancs flocons qui emmaillent le marbre froid
Ont assourdi le guet, le pas et la...

 
Homme ! Je t’ai suivi longtemps, tu ne m’as pas
Entendue, et l’écho qui seul double ton pas
A fait que tu croyais marcher seul dans l’aurore ;
Tu marcherais toujours sans m’avoir vue encore
Peut-être, et toujours seul et me...

 
L’eau calme qui s’endort, déborde et se repose
Au bassin de porphyre et dans la vasque en pleurs
En son trouble sommeil et ses glauques pâleurs
Reflète le cyprès et reflète la rose.

Le Dieu à la Déesse en souriant s’oppose ;
L’un tient le sceptre et l’arc,...

 
O vous que j’ai aimée aux jours de ma jeunesse
                         D’un sombre amour,
O Forêt, vous étiez la sœur de ma tristesse
                         Et son séjour !

Lorsque le renouveau de vos feuilles naissantes
                         Chantait...

 
Si tu songes l’Amour, si tu rêves la Mort,
Si ton miroir est trouble à te sourire, écoute
Les feuilles, feuille à feuille, et l’onde, goutte à goutte,
Tomber de la fontaine et de l’arbre. Tout dort.

La rose de septembre et le tournesol d’or
Ont dit l’été...

 
Cette statue est charmante
De la femme qu’elle fut
Avant que cette eau dormante
Reflétât son marbre nu ;

Mais dans l’eau qui la reflète
Au bassin ovale et clair
Son ombre me semble faite
Du souvenir de sa chair ;

Et la pensée incertaine...

 
J’ai fait de mon Amour cette blanche statue.
Regarde-la. Elle est debout, pensive et nue,
Au milieu du bassin où la mire son eau
Qui l’entoure d’un double et symbolique anneau
De pierre invariable et de cristal fidèle.
La colombe en passant la frôle de son...

Les abbés à rabat et les marquis coquets
Minaudent en lorgnant les dames peu farouches,
Et le sourire encor plisse le fard des bouches,
Et le silence rit encore de caquets.

L'habit fleur de pêcher et la robe à bouquets,
Les boîtes à bonbons et les boîtes à mouches...

 
Que m’importe le soir puisque mon âme est pleine
De la vaste rumeur du jour où j’ai vécu !
Que d’autres en pleurant maudissent la fontaine
D’avoir entre leurs doigts écoulé son eau vaine
Où brille au fond l’argent de quelque anneau perdu.

Tous les bruits de...