Marie Krysinska

  • À Rodolphe Salis.

    Plus d'ardentes lueurs sur le ciel alourdi,
    Qui semble tristement rêver.
    Les arbres, sans mouvement,
    Mettent dans le loin une dentelle grise. -
    Sur le ciel qui semble tristement rêver,
    Plus d'ardentes lueurs. -

    Dans l'air gris...

  • À Georges d'Esparbés.

    Le firmament luit comme un cimeterre
    Et les routes sont pâles comme des mortes.

    Les Vents - allègres paladins -
    Sont partis devers
    Les mers ;
    Montés sur les éthéréens chevaux
    Au fier galop de leurs sonnants sabots
    Ils...

  • Les Talons
    Vont
    D'un train d'enfer,
    Sur le sable blond,
    Les Talons
    Vont
    D'un train d'enfer
    Implacablement
    Et rythmiquement,
    Avec une méthode d'enfer,
    Les Talons
    Vont.

    Cependant le corps,
    Sans nul désarroi,
    Se tient tout...

  • Ève au corps ingénu lasse de jeux charmants
    Avec les biches rivales et les doux léopards
    Goûte à présent le repos extatique,
    Sur la riche brocatelle des mousses.

    Autour d’elle, le silence de midi
    Exalté la pamoison odorante des calices,
    Et le jeune soleil...