Augustin de Piis

  • Va, va, mon père, je te jure,
    Que par la mort des préjugés,
    Les sentimens de la nature
    Sont loin d'avoir été changés ; bis.
    Pour chérir l'auteur de mon être
    Et voter son parfait bonheur
    Il me suffira de mon coeur.
    Je n'aurai pas besoin, de prêtre. (...

  •  
    C’est peu d’avoir rendu la voix du quadrupède,
    À ce nouveau travail un plus vaste succède,
    Car tous les animaux articulent des sons ;
    Alors que je dis tous, j’excepte les poissons,
    Et sans doute, jadis ils ont eu leur langage.
    Si j’en crois ma chronique, au...

  •  
    À plus d’un examen ces vers furent soumis.
    Mais, si j’en crois enfin mes sévères amis
    J’ai prouvé que ma langue avec art combinée,
    Tantôt impérieuse et tantôt dominée,
    Par des sons inégaux pouvait également
    Rendre l’horreur sensible et peindre l’agrément ;...

  •  
    Chaque lettre en passant, ou plus lente ou plus vive,
    Vous a-t-elle saisi par sa voix distinctive ?
    Il vous faut, dans les mots, fidèle à mes leçons,
    Augmenter son effet en répétant ses sons,
    N’allez pas toutefois, Poëte géomètre,
    Outrer un tel sistème, ou...

  •  
    Il est, n’en doutons pas, il est une Harmonie,
    Qui naît du choix des mots qu’enchaîne le Génie,
    Et, dans tous les sujets, par des accords divers,
    On peut à la musique égaler l’art des vers.
    On la peut surpasser, j’ose le dire encore ;
    Volez, Alexandrins, qu’...