François Béroalde de Verville

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    Un jour reconnaissant que je suis incapable,
    Belle, de vous servir, j'en vins au désespoir,
    Et prenant le chemin du désert effroyable,
    Je voulus m'y cacher pour jamais ne rien voir.

    C'est bien avoir des yeux de voir ce qui s'adresse,
    Et de le discerner....

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    Quand vous considérez en cette claire glace
    De vos perfections les belles raretés,
    Non, vous n'y voyez point cette parfaite grâce
    Que tout oeil reconnaît aux traits de vos beautés.

    De quoi vous peut servir de savoir être belle ?
    C'est cela que sans plus...

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    Maintenant que l'Amour renaît heureusement
    Et qu'à ce beau printemps il commande qu'on plante
    D'un Mai long et dressé la désirable plante
    Il faut suivre l'arrêt de son commandement.

    J'ai un Mai long et gros et fort également,
    Poussant devers le haut une...

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    Je ne suis plus celui qui respirait la vie
    De vos yeux, mon soleil, je ne suis qu'un vain corps.
    Amour qui m'a frappé de ses traits les plus forts
    Pour triompher de moi, a mon âme ravie.

    Mon esprit erre en bas en la plaine obscurcie,
    Et mon corps au tombeau...

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    Faut-il qu'incessamment passionné je traîne
    Les rigoureux liens de l'amour qui me gêne,
    Et que sans espérer de me voir en repos
    Je loge le souci pour toujours en mes os,
    Que lamentant en vain mon malheur je soupire,
    Sans pouvoir m'alléger en mon cruel...

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    De mon sang exhalé toute l'humeur périe
    Me laisse desséché, et l'esprit de mon cœur
    Éteint par trop d'ennui, me pousse en ma douleur
    Aux extrêmes effets de la mélancolie.

    Ha ! presque hors de moi forcenant de furie,
    Tué, brisé, rompu, accablé de malheur,...

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    D'un triste désespoir ma vie je bourrelle,
    Je la veux obscurcir d'une nuit éternelle,
    Puisque je suis si loin de mon heureux soleil,
    Car sans âme je vis, sans poumon je respire,
    Et absent de mon bien mon douloureux martyre
    Ensevelit mon coeur sous l'oublieux...

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    Ainsi qu'on voit pleurer la chaste tourterelle
    Quand la mort a éteint la moitié de son cœur,
    Je veux en accusant ma fortune cruelle,
    Éloigné de vos yeux soupirer ma douleur.

    N'ai-je pas bien raison de faire ouïr ma plainte,
    Puis qu'à votre départ mon cœur s...