El reloj

¡Reloj! ¡Divinidad siniestra, horrible, impasible,
Cuyo dedo nos amenaza y nos dice: ¡Recuerda!
Los vibrantes Dolores en tu corazón lleno de terror
Se plantarán pronto como en un blanco;

El Placer vaporoso huirá hacia el horizonte
Tal como una sílfide hacia el fondo del pasillo;
Cada instante te devora un trozo de la delicia
Acordada a cada hombre para toda su estancia.

Tres mil seiscientas veces por hora, el Segundero
Murmura: ¡Recuerda! —Rápido, con su voz
De insecto, Ahora dice: ¡Yo soy Antaño,
Y yo he bombeado tu vida con mi trompa inmunda!

¡Remember! ¡Recuerda! pródigo Esto memorl
(Mi garganta de metal habla todas las lenguas.)
¡Los minutos, muerte juguetona, son gangas
Que no hay que dejar sin extraer el oro!

¡Recuerda! que el Tiempo es un jugador ávido
Que gana sin trampear, ¡en todo golpe! es la ley.
El día declina; la noche aumenta: ¡recuerda!
El abismo tiene siempre sed; la clepsidra se vacía.

Luego sonará la hora en que el Divino Azar,
Donde la augusta Virtud, tu esposa todavía virgen,
Donde el Arrepentimiento mismo (¡oh, el postrer refugio!)
Donde todo te dirá: ¡Muere, viejo flojo! ¡es muy tarde!"

Collection: 
1841

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