Vous qui sur mon front, toute en larmes

Vous qui sur mon front, toute en larmes,
Pressez vos yeux pour ne plus voir
Les feuilles du berceau de charmes
Sur le sable humide pleuvoir,

Dans le brouillard funèbre où glissent
Ces ombres des jours révolus,
Pauvre enfant dont les cils frémissent,
Vous qui pleurez, ne pleurez plus.

Car bientôt, dans les avenues,
Décembre transparent et bleu
Etendra sur les branches nues
Ses belles nuits d'astres en feu,

Et, perçant les voûtes profondes
Qui les séparaient de l'azur,
Nos coeurs approcheront les mondes
Etincelants de l'amour pur.

Ô tendre femme que l'automne
Glace et brise comme les fleurs,
Vers ces bois demain sans couronne
Levez des yeux libres de pleurs

Chaque feuille morte qui tombe
Nous découvre un peu plus de ciel ;
Quand l'amour descend vers sa tombe,
On voit mieux le jour éternel.

Collection: 
1890

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Tu sommeilles ; je vois tes yeux sourire encor.
Ta gorge, ainsi deux beaux ramiers prennent l'essor,
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Ta main droite sur toi se...

J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt.
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Ce soir, sur le chemin sonore du coteau,
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D'une obscure tiédeur sous le même manteau.
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Est soucieux comme un aïeul qu'on va quitter ;
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Large ouverte à l'air bleu qui vient avant la nuit !
Je voudrais, ah ! marcher autour de moi sans bruit,
Entendre ce que dit l'automne à ma tristesse ;
Car voici la saison où la sève s'épuise.
C'est un des derniers...