L’aube est volcan ; midi, fournaise ; août fait éclore
Comme un embrasement le baiser de l’été ;
Il ruisselle des cieux, écrasante clarté ;
L’horizon le déchaîne, orageux météore.

Que faire par ce temps de chaleur qui dévore ?
S’étendre au cours de l’eau dans un...

Non loin du pavillon que les fleurs ont caché,
Les jasmins en grimpant avec le chèvrefeuille,
Couvrent le frais berceau que nous avons cherché
Afin que notre amour s’y tienne et s’y recueille.

L’ombre du mur voisin vient tomber à nos pieds
Un rayon en tremblant...

Des Groënlands et des Norvèges
Vient-elle avec Seraphita ?

C’est un parc scandinave, aux sapins toujours verts,
Où le vent automnal courbe les fleurs d’hivers
Dans les vases de marbre anciens sur la terrasse ;...

Oh ! les longs, longs baisers sur sa bouche et ses yeux,
La chair mordue ainsi qu’un fruit délicieux,
Et le matin, le lent enroulement des tresses,
Les regards échangeant leurs dernières caresses,
Les angoisses, le soir, situ ne venais pas,
Ou les bonds de mon cœur...

Poet: Jean Lahor

La pleine mer moutonne au loin sur les brisants.
Dans les rocs qu’ont usés les flots et les jusants,
La lame écume et bout au pied de la falaise ;
Et, debout dans le vent, la jeune Granvillaise,
Un bras devant les yeux, regarde à l’horizon,
Car l’équinoxe approche...

Le ciel est pâle, et la rosée
Jaillit partout, perle posée
A la pointe du gazon vert.

Les lointains ont des tons de mauve,
La feuille prend sa couleur fauve,
Dernier feuillet du livre ouvert.

La vendange est faite en Bourgogne ;
L’année a fini sa...

La coupe où sans regret tu versas l’affreux vin
Reste la coupe d’or d’un échanson divin !

La nuit qui scintillait quand nous nous séparâmes
Reste l’ombre étoilée où montaient nos deux âmes !

La fleur qui mourra loin de tes profonds cheveux
Reste l’œillet béni qui...

Poet: Léon Dierx

La vie et la douleur m’ont appris la sagesse,
La voici : l’amour est mortel.
Il meurt même avant nous, et l’homme, en sa détresse,
...

L’Europe renaissait, et la pensée humaine
Si longtemps prisonnière allait rompre sa chaîne ;
Jours de lutte et de sang pleins d’ombre et de soleil.
Déjà la Renaissance et son éclat vermeil
Avaient illuminé la nuit sombre du cloître.
L’esprit voulait enfin s’...

Poet: Gabriel Marc

O pauvre oiseau blessé, mis à mort par la vie !
Cœur qui battais trop fort, cœur trop doux et trop fier,
Te voilà replié sous ton aile engourdie
Et tu ne sais plus rien des souffrances d’hier.

Quoi ! la rigidité ! Quoi ! la paix immobile !
Quoi ! le combat cessé !...