À Monsieur Morin

Morin, tu m’as empli ma chambre
D’une odeur douce comme l’ambre ;
Et je puis dire, en vérité,
Qu’en un bouquet de fleurs nouvelles,
Toutes aussi rares que belles,
À la fois tu m’as apporté
Le Printemps et sa gaieté,
Des jardins, des champs, des prairies,
De l’émail et des pierreries ;
Enfin tu m’as fait un présent
Musqué, riche, rare et plaisant.

Morin, tu m’as emply ma chambre
D’une odeur douce comme l’ambre ;
Et je puis dire, en verité,
Qu’en un bouquet de fleurs nouvelles,
Toutes aussi rares que belles,
A la fois tu m’as apporté
Le Printemps et sa gayeté,
Des jardins, des champs, des prairies,
De l’esmail et des pierreries ;
Enfin tu m’as faict un present
Musqué, riche, rare et plaisant.

Collection: 
1630

More from Poet

Pour la remercier d'un pot de coins.

Rondeau redoublé.

Vostre laquais verd, jaune ou gris,
Ô Dame toute liberale,
M'a presenté vostre regalle ;
C'est pourquoy ce Rondeau j'escris.

Un matin, ma servante à cale,
Aussi-tost que les yeux j'ouvris,
...

Nous nous estions promis
Une Amour eternelle.
Quel crime ay-je commis
Pour vous rendre infidelle ?

Je voy bien que ma mort
Est toute vostre envie,
Et qu'un dernier effort
Vous doit bien-tost, Silvie,
Deslivrer d'une vie
Qui vous desplaist si...

Quand j'ay bien faim et que je mange
Et que j'ay bien dequoy choisir,
Je ressens autant de plaisir
Qu'en grattant ce qui me demange.
Cher Amy, tu m'y faits songer :
Chacun fait des Chansons à boire,
Et moy, qui n'ay plus rien de bon que la machoire,
Je n...

Mes yeux, vous avez veu Cloris ;
Mon coeur, vous songez à ses charmes,
Vous l'entendez chanter : helas ! vous estes pris ;
Rendez, rendez les armes,
Ô mon coeur, ô mes yeux ! c'estoit trop hazarder
Que de l'entendre et de la regarder.

Helas ! vous sçavez le...

Je vous aymois : vous me l'aviez permis ;
J'esperois d'estre aymé : vous me l'aviez promis.
Mais, helas ! belle Iris, je voy bien le contraire ;
Je n'ose en murmurer
De peur de vous deplaire ;
Mais il m'est permis d'expirer,
S'il m'est ordonné de me taire....