À Maxime du Camp

Le charmant cadeau ! cachet et papier,
Cire de London, canif, plumes d’oie,
Plumes de Perry dont le bec flamboie !
Comment, cher ami, te remercier !

Mais en attendant je veux gribouiller
Ce petit sonnet qu’en hâte je ploie
Dans une enveloppe, et que je t’envoie
Par un Azolan devenu portier !

Comme un vrai dandy, grâce à ces richesses,
Sur vélin anglais, aux blanches duchesses
Désormais je puis glisser un poulet,

Et sceller les vers qu’écrit le poète
Sur le champ d’azur du papier cream laid,
Avec la devise empruntée à Goethe !

Collection: 
1831

More from Poet

Ó, asszonyom, nem önt szeretem én, de még a bájos Julia se bájol, nem félek a fehér Opheliától és nem gyulok fel Laura szemén. A kedvesem ott él Kínába kinn; agg szüleivel lakik ő nyugodtan egy hosszú, vékony porcellántoronyban a Sárga-folyó zúgó partjain. Ferdült szemében álmodó szigor,...

Je vis cloîtré dans mon âme profonde,
Sans rien d'humain, sans amour, sans amis,
Seul comme un dieu, n'ayant d'égaux au monde
Que mes aïeux sous la tombe endormis !
Hélas ! grandeur veut dire solitude.
Comme une idole au geste surhumain,
Je reste là, gardant...

Sur le coteau, là-bas où sont les tombes,
Un beau palmier, comme un panache vert,
Dresse sa tête, où le soir les colombes
Viennent nicher et se mettre à couvert.

Mais le matin elles quittent les branches ;
Comme un collier qui s'égrène, on les voit
S'...

Notre-Dame
Que c'est beau !
Victor HUGO

En passant sur le pont de la Tournelle, un soir,
Je me suis arrêté quelques instants pour voir
Le soleil se coucher derrière Notre-Dame.
Un nuage splendide à l'horizon de flamme,
Tel qu'un oiseau géant qui va...

Seul un homme debout auprès d'une colonne,
Sans que ce grand fracas le dérange ou l'étonne,
A la scène oubliée attachant son regard,
Dans une extase sainte enivre ses oreilles.
De ces accords profonds, de ces hautes merveilles
Qui font luire ton nom entre tous, - ô...